Jadis, les brasseries étaient légion. La bière régnait presque sans partage sur les tables et l'eau, nécessaire à sa fabrication, était abondante. De la fin du XIXe siècle jusqu'en 1956, il existait la blonde légère d'Alquines.
On trouve à Alquines la trace d'une brasserie au XIXe siècle, mais l'essor est donné en 1871 quand Auxibie Lay fonde l'établissement qui verra se succéder cinq générations de brasseurs.
Si contre, voici une photo de la belle époque de la brasserie Lay, entre les deux guerres.
Cinq générations de la famille Cucheval, en 1905-1910.
En haut, de gauche à droite : Emile Lay, Gustave Evrard de Journy, X, X, X, Maurice Cucheval.
Debout à gauche : X, Alfred Cucheval.
Assis devant : X, X, Auguste Cucheval (avec sa canne).
Voici les 5 générations de brasseurs qui se succèdèrent depuis 1871.
Ancienne Brasserie Lay-Leuliot, devenue Lay-Cucheval.
Brasserie Lay-Cucheval.
Brasserie Lay-Leuliot.
La brasserie d'Alquines.
Photo du mariage de madame Thérèse Lay et monsieur Jose Ducrocq prise devant la porte de la Brasserie (aujourd'hui rue des Victimes de Guerre à Alquines).
Marcel Wintrebert, l'historien local, précise : "La maison Lay trouvait à Alquines une eau de grande qualité, celle de la Belle Source Notre-Dame, un affluent de la Hem qui alimentait la ferme et la brasserie. Un vivier avec une roue à aubes agrèmentait le site et la pêche à la ligne offrait la détente après le dur labeur".
Les années 30 voient la croissance de la brasserie Lay-Cucheval. Émile Lay, ancien maire, emploie jusqu'à quinze ouvriers dont des Polonais qui, pour certains, ont fait souche au village.
L'aire de distribution était déjà large car la blonde d'Alquines était réputée pour sa légèreté et sa conservation. Un cheval était à l'ouvrage pour les livraisons.
La légende raconte que l'animal, quand le cher s'était endormi, rentrait seul des canettes. La distribution s'étend vers Desvres et Marquise, et c'est désormais une flottille de camions jaune et rouge du plus bel effet qui sillione les routes.
Arthur Sauvage.
Marcel Tellier.
Roger Cocquerel.
Paul Boulanger.
Michel Kielinski.
Marie-Françoise Marcotte, la fille des brasseurs, et Genevière Calais la nièce, se souviennent : "On vendait aussi la levure pour la fabrication du pain et le jé, de la levure liquide. C'était un travail dangereux effectué de nuit et nous les filles n'étions pas autorisées à accéder aux chaudières ni aux cuves."
Ci-contre, Emile LAY le brasseur.
L'aventure de la bière à Alquines s'est achevée en 1956 quand la Brasserie de Saint-Omer a racheté la recette.
La maison des brasseurs se dresse toujours à proximité de la mairie avec la ferme en arrière-plan.
Sources : Comité d'histoire du Haut-Pays, Yvette et Marcel du comité d'histoire d'Alquines, Marie-Françoise Marcotte.
Rappel : L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération (www.alcool-info-service.fr).
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