Dans les années 50, Josse Ducrocq construit ce bâtiment, rue des Buissons, qui abritera la brasserie d’Alquines. En 1991, David Remy le rachète pour le transformer en bureau d’étude, baptisé R-ing. À l’étroit, il déménage au printemps sur la Porte du littoral et met le bâtiment en location. Comme rien ne bouge, David Remy et son épouse Aurélie envisagent alors de lui inventer une nouvelle fonction…
Aurélie Remy est couturière amateur, elle envahit l’espace familial avec ses commandes « et la contrainte de sortir et ranger le matériel à chaque utilisation ». L’idée germe d’ouvrir un atelier de couture et espace café vintage dans les locaux inoccupés. Entre-temps, Angélique Liévin, coiffeuse esthéticienne du hameau Fromentel, les contacte pour louer le local. Le couple lui présente le projet et, conquise, elle décide de rejoindre l’aventure.
Le nom, L’Orely, est un clin d’œil au poème d’Apollinaire La Loreley, et au surnom d’Aurélie Remy. Après quelques semaines de travaux, on entre dans un café à l’esprit vintage avec les caisses de l’ancienne brasserie en guise de comptoir, des tables et des chaises des années 50, de vieilles affiches, un mur tapissé de pochettes de vinyles. « Mon tout premier vinyle, je l’ai chiné à la brocante de Seninghem », commente David Remy.
L’espace du centre est consacré à l’atelier. Passionnée de couture, Aurélie Remy a tout appris de sa grand-mère. Après avoir rendu service aux copines, associations ou écoles, elle s’est lancée dans la création de sacs et de vêtements. Les retouches sont réalisables sur place et elle n’a plus besoin de déménager son matériel. L’esprit vintage est présent là aussi avec de vieux numéros de Phildar ou Burda. « L’atelier, c’est mon bébé », sourit Aurélie Remy.